Un jour après son sacre aux barres asymétriques, Kaylia Nemour décroche la médaille d’argent à la poutre aux Mondiaux 2025

Un week-end de haut vol où les détails font basculer la hiérarchie sur chaque agrès

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Le regard fixé sur la poutre, Kaylia Nemour avance avec la même assurance que la veille. Rien ne semble troubler son calme, ni le poids d’un sacre récent ni la tension des Mondiaux 2025. L’instant paraît suspendu, pourtant tout s’y joue. Dans ce silence d’arène, chaque geste devient promesse : celle d’un nouveau chapitre pour une gymnaste déjà entrée dans l’histoire.

La maîtrise retrouvée de Kaylia Nemour à la poutre

L’élément décisif change tout, le double pivot accroupi ne pardonne jamais, affirme lequipe.fr. En qualifications et au concours général, la chute avait brisé l’élan et fermé le podium. Cette fois, l’exécution tient, la stabilité s’affirme, la note s’envole vers 14,30 points. Le geste retrouve sa logique, sans crispation, avec une diagonale posée.

L’Algérienne de Dijon grimpe au deuxième rang et sécurise l’argent, dans une finale dense. Devant, la Chinoise Zhang Qingying reste imprenable avec 15,166, tandis qu’Aiko Sugihara affiche 13,833. La Japonaise décroche ensuite le titre mondial au sol, mais l’instant appartient à Kaylia Nemour, lucide et sereine. Le podium se fige.

La poutre exige une ligne nette, des liaisons propres et un rythme constant, sinon l’équilibre cède. Chaque appui s’ancre, chaque regard guide le tempo, donc la gestion mentale fait gagner des dixièmes. La sortie arrive sans flottement, avec une réception maîtrisée, ce qui clôt une composition finalement cohérente et sûre.

Kaylia Nemour s’inscrit dans un week-end d’exploits

Le saut offre un sommet intense, Carlos Yulo décroche un troisième titre mondial. Il avait déjà gagné au sol en 2019 et au saut en 2021. L’an dernier à Paris, il a conquis l’or olympique au sol et au saut. Ces repères entretiennent sa confiance et légitiment une ambition haute.

Le Philippin, 1,50 m, impose sa puissance, devance Artur Davtyan; Nazar Chepurnyi suit. Aux barres parallèles, Zou Jingyuan, 27 ans, double champion olympique 2021 et 2024, creuse l’écart. Il cumule désormais quatre titres mondiaux sur l’exercice. La note dit 15,30, quand Tsunogai plafonne à 14,50, écart majeur et parlant, vraiment.

Le fil rouge reste la précision, parce que l’entraînement conditionne la marge utile. Dans ce contexte, Kaylia Nemour éclaire aussi la compétition par une difficulté maîtrisée. L’artistique rencontre l’efficacité et la salle mesure l’ampleur du niveau. Les finales imposent des standards élevés, donc la lucidité devient un atout pour durer.

Un tableau riche qui souligne les équilibres du moment

À la barre fixe, Brody Malone ouvre la finale et s’impose, ce qui marque les esprits. Ce succès ajoute une deuxième médaille d’or aux États-Unis, après Donnell Whittenburg aux anneaux. La rotation initiale reste fluide et l’amplitude constante jusqu’à la sortie, ce qui installe une référence nette pour la suite.

Privée de Simone Biles, la délégation féminine américaine avance des repères utiles. Leanne Wong prend l’argent au concours général, et Jocselyn Roberson glane le bronze au saut. Ces résultats confirment une base solide, même si le niveau global grimpe nettement. Les cartes se redistribuent selon les agrès à chaque passage.

Dans ce cadre relevé, Kaylia Nemour conserve une place forte et un cap exigeant. L’argent à la poutre complète l’or aux barres asymétriques et valorise la régularité. Chaque détail compte vraiment, parce que l’écart se joue souvent au dixième. La gestion calme transforme la difficulté en avantage concret et durable.

Perspectives immédiates et exigences qui redessinent les prochains rendez-vous majeurs

Cette séquence valide un équilibre rare entre difficulté et clairvoyance compétitive. Par ses choix techniques, Kaylia Nemour fixe un standard qui inspire ses rivales. L’élan du week-end consolide des repères solides et nourrit des ambitions mesurées. La suite arrivera vite, donc la préparation décidera encore des écarts que l’on retiendra, avec justesse. Le cadre international avance, et chaque finale teste les nerfs, les choix et la constance.

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