Un souffle d’espoir revient et résonne fort. Lucas Wafflart, 18 ans, rachète la ferme de son grand-père aux enchères pour 115 000 €. Ce tournant apaise les craintes et relance un rêve simple et concret. L’enjeu dépasse un bien rural et touche la transmission, l’apprentissage, et un avenir agricole qui reprend forme. Après des semaines d’incertitude, la décision s’impose enfin.
Mobilisation locale et cap maintenu par Lucas Wafflart
“On pensait bien faire” : leur bois de chauffage gardé depuis des mois était en réalité inutilisable
Le futur agriculteur est en formation. Depuis des mois, il défend la reprise de l’exploitation familiale placée en liquidation judiciaire, affirme leparisien.fr. La ferme se situe à Mauvezin-sur-Gupie, dans le Lot-et-Garonne. La famille veut préserver cet outil, tout en respectant les règles d’un cadre procédural strict.
Le tribunal judiciaire d’Agen fixe la mise à prix à 140 000 €, un seuil trop haut pour la famille. Les délais sont serrés et les marges de manœuvre réduites. Lucas Wafflart tient son cap, car la transmission reste centrale et l’avenir agricole s’enracine dans ce projet.
La priorité consiste à sécuriser l’exploitation dans un calendrier contraint. Chaque étape respecte les procédures, et le moindre faux pas coûte du temps. L’accès au financement reste limité, donc les options se réduisent. Le passage par les enchères s’impose et conditionne la suite, avec un résultat encore incertain.
Une enchère bouleversée par des rebondissements
Sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, un message circule : ne pas surenchérir pour éviter un autre acquéreur. Karine Duc, présidente par intérim de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, l’explique au Parisien. Cette consigne apaise les enchères et vise la continuité de l’exploitation.
Le cours de la vente se dévalue, et la mise de départ est ramenée à 10 045 €. Le signal apaise, mais l’équilibre reste fragile. En juillet, un retraité surenchérit de 10 %, ce qui relance les tensions. Sous pression, il se rétracte. Lucas Wafflart comprend que la partie reste ouverte.
Conformément à la loi, la surenchère de juillet impose une seconde vente. Le nouveau prix de départ est fixé à 11 050 €, et chacun se prépare. Les soutiens restent mobilisés, tandis que l’intérêt d’un particulier persiste. La procédure avance, et l’issue demeure incertaine jusqu’au dernier instant.
Issue judiciaire et perspectives pour Lucas Wafflart
À la seconde audience, Me Touge enchérit au nom d’un particulier et multiplie relances. Le tribunal de commerce d’Agen accorde la vente à l’association Plan rouge agricole. Créée par la Chambre d’agriculture en 2005, elle l’obtient pour 115 000 €. Le verdict scelle l’issue.
La réaction est vive. José Pérez, président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, se dit « écœuré » par le prix atteint. Il estime que certains « assassinent des agriculteurs », rapporte Le Républicain Lot-et-Garonne. Le débat ressurgit : accès au foncier, spéculation, équilibre entre règles et transmission.
Selon Le Républicain Lot-et-Garonne, le mécanisme retenu assure la continuité. Après ses études, l’association Plan rouge agricole remettra l’exploitation à Lucas Wafflart, scellant une transmission attendue. Le cadre légal reste respecté, et la ferme retrouve une base solide pour un projet stable.
Perspectives d’une reprise durable, portée par un territoire solidaire
La réussite tient à une volonté ferme, à des relais bien placés et à un cadre suivi pas à pas. Les enchères ont éprouvé les nerfs, puis ouvert une issue claire. Lucas Wafflart avance désormais vers une reprise structurée et responsable. L’exploitation restera un lieu d’apprentissage et de travail, avec une trajectoire lisible qui donne du temps au projet.