Le gouvernement va taxer les arrêts maladie de longue durée : une mesure qui impactera 13,7 millions de Français

Une réforme fiscale qui bouscule l’équilibre social et interroge la protection des malades chroniques en France

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Dans un climat économique tendu, une décision gouvernementale s’apprête à bouleverser un pilier du système social français. L’annonce, qui touche directement les arrêts maladie de longue durée, suscite déjà de vifs débats. Derrière cette mesure, se cachent des implications majeures pour des millions de citoyens concernés. Une décision qui pourrait redessiner durablement l’équilibre entre solidarité et responsabilité budgétaire.

Pourquoi les arrêts maladie de longue durée deviennent imposables

Dans le projet de loi de finances 2026, Bercy envisage la fin de l’exonération des indemnités journalières, affirme duteurtre.com. Elles concernent les affections de longue durée. En juin 2024, l’Inspection générale des finances a recommandé un assujettissement partiel ou total. Aujourd’hui, l’Assurance-maladie exonère ces revenus.

La réduction des niches fiscales promet des recettes nouvelles, mais elle impose un arbitrage entre impératif comptable et solidarité. Une règle plus lisible rassure les contribuables, la cohérence facilite la compréhension. Sans garde-fous clairs, les arrêts maladie deviendraient une ligne d’imposition anxiogène pour des foyers fragiles.

Les effets dépassent chaque foyer, car l’équilibre macroéconomique se trouve concerné. Une réforme mal calibrée déplacerait la charge sur d’autres aides et budgets. Elle rognerait aussi l’adhésion thérapeutique, car la stabilité financière demeure un levier clé pour suivre les traitements. Le signal comptable doit rester mesuré.

Qui sont les 13,7 millions de Français concernés par les arrêts maladie

En 2021, 13,7 millions de personnes relevaient du dispositif ALD. Les pathologies dominantes sont le diabète, environ 3,5 millions de patients, et les cancers, proches de 2,8 millions. L’insuffisance cardiaque concerne près de 1,2 million de personnes.

La sclérose en plaques touche autour de 120 000 malades. Les durées d’absence varient fortement. Pour un cancer, on évoque souvent six à douze mois. L’insuffisance cardiaque s’étale plutôt sur trois à six mois. D’autres affections imposent des périodes morcelées, et chaque mois pèse davantage sur l’épargne.

Ces réalités s’additionnent, car la maladie réduit la capacité professionnelle et augmente les dépenses. Une imposition nouvelle alourdirait la facture et comprimerait des budgets déjà contraints. Les arrêts maladie deviendraient pour beaucoup une double peine, tandis que les proches réorganisent un quotidien fragilisé.

Scénarios fiscaux, stratégie de Bercy et réactions attendues

Plus de 450 dispositifs d’exonération figurent dans le « grand ménage fiscal ». La réforme s’y intègre par étapes. Elles vont de la taxation progressive selon la durée à un abattement forfaitaire. D’autres pistes évoquent une imposition complète, ou des seuils de revenus modulant l’effort. Chaque option redistribue différemment la charge.

Les associations de patients et les syndicats médicaux redoutent une injustice, tandis que les oppositions soulignent l’enjeu politique. Le gouvernement invoque la cohérence et la prévisibilité. Mal calibrés, les arrêts maladie deviendraient une variable d’ajustement. Renoncements aux soins, aides supplémentaires sollicitées et effets collatéraux sur l’emploi suivraient.

Le débat parlementaire arrêtera les paramètres, et la mobilisation pèsera vraiment sur le calendrier. La mauvaise nouvelle autour de la revalorisation Agirc-Arrco 2025 illustre l’ampleur des ajustements en cours. À terme, l’arbitrage devra concilier recettes et protection pour préserver la confiance des assurés.

Ce que cette réforme change pour les plus fragiles

Le cap budgétaire annoncé interroge la justice sociale et la continuité des soins, au-delà des clivages. Si la taxation avance, elle touchera des indemnités conçues comme un filet de sécurité. Dans ce contexte, les arrêts maladie doivent s’accompagner d’une règle claire, lisible et protectrice. Ainsi, un soutien vital ne deviendra pas une source d’angoisse durable pour des ménages déjà éprouvés.

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