« Je n’ose plus sortir » : face aux plaintes des habitants, la ville d’Albi envisage de prendre un arrêté sur l’usage des trottinettes

À Albi, le débat grandit autour d’un cadre clair pour sécuriser chaque déplacement urbain quotidien

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Dans les rues d’Albi, la tension monte autour d’un sujet devenu incontournable. Des habitants excédés, une mairie sur le point d’agir, et un climat qui appelle à des décisions fermes. Les discussions s’enchaînent, les plaintes s’accumulent, et une mesure officielle se profile. Face à la multiplication des trottinettes, la ville envisage enfin de poser un cadre précis à leur usage pour restaurer la tranquillité urbaine.

Les trottinettes au cœur des plaintes albigeoises

Les trottoirs deviennent des couloirs de défiance, car certains engins filent sans bruit, affirme ladepeche.fr. La circulation sur trottoir reste pourtant interdite, avec une amende de 135 €. La vitesse autorisée ne dépasse pas 25 km/h. Les dépassements se multiplient, ce qui crispe les habitants, surtout les plus fragiles.

À chaque réunion publique, le même sujet revient, y compris lors du rendez-vous de quartier tenu lundi 6 septembre. Une résidente à mobilité réduite résume l’angoisse quotidienne. « Je n’ose plus sortir », confie-t-elle. Ces appareils surgissent sans bruit et se faufilent dans sa rue très passante.

La maire Stéphanie Guiraud-Chaumeil valide ce constat et annonce une piste réglementaire. Elle souligne le risque pour autrui et pour les usagers eux-mêmes, ce qui impose des règles claires. La ville étudie un arrêté pour encadrer les trottinettes. Priorité : la sécurité des piétons et la paix des parcours.

Règles envisagées pour les trottinettes, inspiration Carcassonne

La municipalité s’inspire d’un modèle appliqué à Carcassonne, avec des panneaux posés depuis un an. Dans la rue piétonne, la circulation est interdite. Les trottoirs, places et voies piétonnes réservent la priorité aux marcheurs. Cela clarifie l’usage et réduit les conflits au quotidien. Le cadre devient lisible.

La vitesse se précise selon les zones. En centre-ville, la limite tombe à 10 km/h, ce qui sécurise les traversées. Ailleurs, la limite demeure à 25 km/h, donc la cohabitation s’harmonise. Le stationnement s’effectue uniquement dans des aires dédiées. La vitesse des trottinettes se contrôlera mieux avec ces repères.

Les règles visent aussi les comportements à risque, car l’accident naît souvent d’un détail. Interdiction de circuler à plusieurs, d’utiliser des écouteurs ou un smartphone. Le contresens reste prohibé sur toute la ville, ce qui réduit les chocs frontaux. L’âge minimal s’établit à 14 ans, pour encourager la prudence.

Des outils concrets pour une police plus réactive

La maire le dit clairement : « Il y a un problème », et l’arsenal doit suivre. L’arrêté offrirait des leviers d’intervention et de sanction à la police, municipale comme nationale. Les équipes agiront plus vite, car les infractions seront mieux définies. Objectif : des contrôles lisibles, donc efficaces.

L’an passé, un guide des bonnes pratiques a été diffusé avec sa charte de la rue. Quatre mille exemplaires ont circulé, et des rappels ont suivi en ligne. Le message tenait en deux mots : respect et courtoisie. L’information soutient l’apaisement, car chacun comprend mieux sa place.

Malgré ces efforts, les plaintes persistent, et les tensions demeurent élevées. Les services travaillent avec la police municipale pour affiner chaque mesure, afin d’assurer une application stable. Le nombre de trottinettes augmente, donc la lisibilité doit suivre. Panneaux, zones claires et contrôles constants créeront un cadre sûr.

Vers une cohabitation apaisée et responsable dans l’espace public

Albi cherche un équilibre juste entre mobilité et sérénité, car la ville appartient à chacun. Des repères lisibles aideront les usagers, tandis que les piétons retrouveront confiance. La pédagogie épaulera les contrôles, donc l’application progressera dans la durée. Avec des règles connues et des sanctions proportionnées, les trottinettes pourront trouver leur place sans peur. L’espace public gagnera en courtoisie, et les tensions baisseront nettement.

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