Un vent de changement souffle sur le monde du prêt-à-porter. Une enseigne emblématique, longtemps ancrée dans le quotidien des familles, traverse une période décisive. Les consommateurs s’interrogent, les vitrines se vident, et le paysage commercial s’apprête à changer. Entre émotion et incertitude, le symbole d’une époque s’efface doucement, laissant présager une nouvelle page pour le secteur.
Pourquoi l’enseigne réduit sa voilure
“On pensait bien faire” : leur bois de chauffage gardé depuis des mois était en réalité inutilisable
Selon courirencharentemaritime.fr, la consommation recule depuis des années. Les budgets vêtements se contractent et les géants Zara, Primark et Shein gagnent du terrain. Les marques locales se battent pour la rentabilité. L’enseigne fait face à une équation devenue intenable.
Les achats en ligne explosent. Les prix paraissent plus bas et l’acheminement séduit les jeunes publics. Les boutiques perdent du trafic et l’inflation grignote les marges. Les coûts d’énergie pèsent davantage. Le modèle historique s’essouffle. La concurrence casse les prix et accélère la rotation des collections. Les loyers pèsent, surtout en galeries récentes. Les assortiments se renouvellent trop vite. Les erreurs coûtent.
Le phénomène touche tout le pays. Île-de-France, Occitanie, Grand Est et Hauts-de-France figurent parmi les zones concernées. Le cas C&A confirme une crise structurelle du textile. La baisse du pouvoir d’achat accélère encore la bascule. Le merchandising change vite et les stocks coûtent plus.
Fermetures de l’enseigne et adresses d’ici 2026
Vingt-quatre magasins vont fermer, ainsi que cinquante-sept corners en hypermarchés Carrefour, Auchan et Intermarché. Le calendrier court jusqu’en 2026. L’enseigne annonce une réduction franche de son réseau. La liste pourrait s’allonger si la situation financière ne s’améliore pas. Le calendrier reste indicatif.
Des villes emblématiques sont listées. Lille, Arras et Noyelles-Godault dans le Nord. Nantes et Saint-Nazaire dans l’Ouest. Nancy, Tours, Barentin, Compiègne et Cergy accompagnent ce mouvement. Claira, Houssen et Schweighouse-sur-Moder s’ajoutent dans l’Est et le Sud. Ces retraits touchent centres-villes et centres commerciaux.
Des adresses précises sont déjà citées. Fresnes (Val-de-Marne), Buchelay (Yvelines) et Carré Sénart (Seine-et-Marne). Les Trois Fontaines à Cergy (Val-d’Oise) et Maison Neuve à Brétigny-sur-Orge (Essonne). Lille centre-ville (Nord), Arras (Pas-de-Calais), Noyelles-Godault, Nantes centre-ville (Loire-Atlantique), Nancy Saint-Sébastien, Claira, Compiègne (Oise) et Tours Cap Sud (Indre-et-Loire). Le maillage se raréfie, y compris près des grands axes.
Choc social, villes fragilisées et repères locaux
Trois cent vingt-quatre emplois sont menacés. La direction évoque le reclassement, la reconversion et l’aide à la création d’entreprise. Les équipes redoutent l’avenir, car l’attachement à la “maison” reste fort. L’enseigne marque autant des carrières que des souvenirs.
Les économies locales encaissent le choc. Dans des villes moyennes, une fermeture vide la rue commerçante. Des acteurs d’autres secteurs agissent aussi, dont Gamm Vert et certaines grandes surfaces spécialisées. L’achat en ligne ne remplace pas toujours l’essayage. Le commerce local souffre. Les vitrines s’éteignent plus tôt.
La filière entière tremble. Camaïeu, Kookaï, Go Sport et San Marina ont disparu. Les clients basculent vers la seconde main, la location ou des marques locales. Beaucoup appréciaient le rapport qualité-prix et l’offre intergénérationnelle de C&A. L’avenir passe par des collections durables et un parcours client mêlant boutique et digital.
Repères pour la suite dans un secteur secoué
Rien n’indique un reflux rapide. Le marché reste tendu, pourtant des issues existent. Les acteurs capables d’un service clair, de stocks maîtrisés et d’un lien local solide garderont confiance. L’enseigne devra conjuguer proximité, e-commerce soigné et promesse tenue pour rebondir. Les clients attendent simplicité, choix lisible et prix justes. Cap sur la clarté, sinon le recul s’installera. Le rythme s’impose.