« C’est devenu un ami » : comment Alexandre Astier, réalisateur de Kaamelott, s’est rapproché de ce maire de Haute-Loire

Quand un tournage tisse des liens durables entre un auteur et une montagne auvergnate entière

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Sous un ciel d’altitude, une rencontre inattendue a rapproché Alexandre Astier d’un élu local. Derrière les caméras de Kaamelott, un lien s’est tissé entre un réalisateur passionné et un maire attaché à sa terre. Dans ce décor auvergnat qui a marqué la saga, la complicité dépasse désormais le cadre du tournage, révélant une relation simple et sincère entre deux hommes que tout semblait opposer.

Alexandre Astier, un décor fétiche et une amitié sincère

Aux Estables, plus haute commune du Massif central, le lien avec Kaamelott s’est noué depuis la série, affirme lamontagne.fr. Le village est revenu plusieurs fois à l’écran, parce que ses reliefs servent le récit. Ce décor donne souffle aux scènes, et les habitants y voient aussi une fierté simple.

En 2019, l’équipe revient vers le Mézenc pour le premier film. Près du rocher du Blôt, une image forte jaillit. Le réalisateur plante une épée dans la pierre, puis un tracteur s’arrête. L’homme qui descend interpelle calmement l’intrus. C’est le maire, Philippe Brun, qui veut comprendre.

L’anecdote marque le cinéaste. Il raconte cet instant lors de la promotion du deuxième volet, sorti un mercredi 22 octobre. Depuis, les échanges sont naturels et chaleureux. Alexandre Astier parle d’un ami. L’élu acquiesce, car la confiance s’est créée autour des repérages, des scènes et du respect.

Alexandre Astier revient souvent, et le village suit le rythme

« On a sympathisé », confirme Philippe Brun. Quand il arrive deux ou trois fois par an, ils prennent un verre. Puis ils échangent sur les besoins du tournage. Le maire connaît les chemins, les lumières, les accès. Ses conseils aident l’équipe, sans bruit, et la logistique avance mieux.

Pour le deuxième volet, l’agenda s’organise simple et précis. Un jour à Borée, en Ardèche, et deux jours aux Estables, autour de la commune. Les sites choisis offrent des ambiances variées. Des plateaux ouverts aux pierres sombres, tout sert le récit. Les plans gagnent en ampleur, sans artifice.

Pendant la promotion, le réalisateur reste discret et clair. Il remercie l’accueil reçu, cite les lieux avec justesse, puis rappelle l’importance du terrain. Alexandre Astier parle peu, mais ses choix disent l’essentiel. Une équipe motivée, un village disponible, et des paysages qui cadrent naturellement les scènes clés.

Tourisme, rocher du Blôt et fierté locale

Le lien à l’écran change la vie du lieu. La commune compte un peu plus de trois cents habitants, et pourtant la fréquentation monte. L’été, près du rocher, le maire voit passer deux ou trois visiteurs par jour. Ils cherchent la pierre, prennent des photos, puis repartent souriants.

Ces venues restent modestes, mais elles durent, car la série nourrit la curiosité. Les paysages gagnent une notoriété douce. Les cafés vendent un peu plus, les gîtes accueillent mieux. Chacun s’organise, et le site se préserve. Alexandre Astier accompagne cet élan, sans mise en scène inutile, par sa fidélité.

Et maintenant, la suite ? L’élu répond qu’un retour serait simple à organiser. Si l’écriture part, tout peut aller vite, car l’équipe sait travailler ici. Les repères existent, les accès aussi. Le troisième opus paraît possible, et l’envie circule déjà dans les conversations du plateau comme du village.

Une relation créative qui nourrit les lieux et le récit

Au-delà des scènes, il reste une méthode et une amitié. Le maire voit un partenaire, le cinéaste voit un terrain juste. Les Estables et les environs offrent du relief, l’équipe sait comment s’y poser. Si l’histoire continue, Alexandre Astier trouvera ici matière à inventer, parce que la confiance rend tout possible.

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