Le compte à rebours est lancé et la décision suscite déjà des réactions. À partir du 1er septembre, une mesure inédite bouleverse la routine de nombreux assurés. Un changement majeur touche directement un médicament très utilisé, dont la prise en charge ne sera plus automatique. Derrière cette évolution, un nouveau cadre s’installe, annonçant une transformation durable du parcours de soins.
Procédure incontournable pour obtenir le remboursement du médicament
Depuis début 2025, la CNAM impose un formulaire joint à l’ordonnance attestant du respect de l’AMM, indique sante.journaldesfemmes.fr. Le pharmacien vérifie le justificatif avant la délivrance et refuse en son absence. Une tolérance a existé jusqu’au 31 août, après avance de frais. La règle se veut uniforme et lisible. Désormais.
Le 1er juin a introduit l’obligation avant la délivrance, puis la période transitoire a soutenu les équipes. Au 1er septembre, toute souplesse cesse et la présentation du document devient impérative. Le patient suit des étapes claires, l’officine sécurise ses pratiques. Ce médicament n’est pris en charge qu’avec la preuve conforme.
Le circuit reste simple et exigeant : ordonnance, formulaire, validation. Sans justificatif, pas de prise en charge et un coût immédiat. Chaque acteur connaît son rôle, ainsi la traçabilité progresse. Le patient anticipe ses dépenses et protège son budget santé, parce que la condition administrative fixe une règle identique partout.
Encadrer les usages pour sécuriser l’accès au médicament
Le traitement appartient aux analogues du GLP-1, qui régulent la glycémie. L’effet rassasiant attire des usages hors AMM, avec une perte de trois à cinq kilos entre six et douze mois. L’Assurance maladie, avec l’ANSM, observe ces dérives, qui tendent l’accès et justifient un contrôle resserré sur tout le circuit.
Le prix avoisine 80 euros la boîte, ce qui pèse vite sans prise en charge. La procédure protège donc l’accès au médicament et stabilise les stocks. Le médecin avertit l’assuré quand il sort du cadre légal et ajoute la mention « NR ». Dans ce cas, le remboursement échoue et l’acheteur règle intégralement le traitement.
L’objectif vise l’équité et la sécurité, sans fragiliser l’accès des malades chroniques. Le dispositif rappelle la responsabilité des prescripteurs et des officines, qui doivent justifier chaque délivrance. À terme, le système réduit les dérives, rend le parcours plus clair et renforce la confiance, car une règle appliquée partout limite les incompréhensions.
Produits concernés, mentions obligatoires et cas hors cadre
Sont concernés le sémaglutide Ozempic®, Trulicity® (dulaglutide), Victoza® (liraglutide) et Byetta® (exénatide). Environ 700 000 patients suivent ces traitements en France. Le médecin note « non remboursable » ou « NR » hors AMM et informe le patient. Cette information préalable sécurise l’officine et limite les contestations au moment du paiement.
Les spécialités indiquées contre l’obésité, Wegovy® au sémaglutide, Mounjaro® au tirzépatide et Saxenda® au liraglutide, ne passent pas par le formulaire. Elles ne sont pas remboursées et restent uniquement sur ordonnance. Le coût approche 300 euros la boîte. Un suivi régulier s’impose, car l’usage doit rester prudent et aligné sur les recommandations.
À l’officine, le contrôle devient systématique et uniforme partout. Le pharmacien vérifie le justificatif puis délivre, ou refuse la prise en charge en l’absence de preuve. Le médicament hors cadre reste payé intégralement. Les stocks se préservent et le circuit gagne en lisibilité pour les patients prioritaires durablement au quotidien.
Dernier rappel pratique pour éviter un refus de remboursement
Présentez toujours le justificatif avec l’ordonnance, car la procédure conditionne désormais la prise en charge du médicament. Vérifiez l’indication, demandez la mention conforme et anticipez le coût en cas de hors AMM. Avec des règles claires et un contrôle constant, chacun protège son budget, tandis que l’accès se maintient pour ceux qui en dépendent.