Le salaire net de tous les salariés et des fonctionnaires va diminuer à cause de cette nouvelle taxe

Salaires en repli, mutuelles en hausse, quels arbitrages pour protéger le pouvoir d’achat des actifs

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Une mesure budgétaire s’apprête à bouleverser le revenu mensuel de millions d’actifs. Salariés et fonctionnaires verront bientôt leur rémunération nette reculer, non pas à cause d’une baisse de salaire, mais d’un nouveau prélèvement ciblé. Derrière cette décision, une taxe inédite qui pourrait transformer durablement la composition des fiches de paie et fragiliser le pouvoir d’achat.

Qui est concerné et comment fonctionne la couverture collective

Les complémentaires santé aident au remboursement de l’hospitalisation, des consultations, des soins dentaires et des lunettes, rappelle journaldunet.com. Elles sont utilisées par 32 millions de personnes, surtout des actifs, car la Sécurité sociale ne couvre pas tout. Étudiants et retraités y recourent aussi, mais les travailleurs en sont les principaux bénéficiaires.

Dans le privé, 21 millions de salariés disposent d’une couverture collective. Depuis 2016, chaque entreprise doit proposer un contrat et financer au moins 50 % des cotisations. Cette participation patronale soutient le pouvoir d’achat, car elle partage un coût qui, sinon, pèserait totalement sur le salarié.

Les agents publics sont également concernés. À compter du 1ᵉʳ janvier 2026, l’État devra offrir une couverture avec 50 % de participation. La retenue apparaît sur la fiche de paie, rubrique « santé », ligne « complémentaire santé ». Si la taxe entre en vigueur, l’effet sera mécanique : la part salariale augmentera et le net baissera.

Ce que change la taxe sur les cotisations santé

Le gouvernement prévoit en 2026 un prélèvement de 2,25 % sur les cotisations versées aux organismes complémentaires, selon une lettre rectificative au budget de la Sécurité sociale. Cette taxe créerait une charge nouvelle dans un contexte déjà tendu, alors que les ménages surveillent de près leurs dépenses courantes.

La Mutualité Française, France Assureurs et le CTIP alertent sur un report quasi inévitable. Les assureurs répercuteraient le coût sur les contrats, pour les entreprises et pour les assurés. Selon les organismes, la hausse attendue varierait de 3 % à 6 %, selon l’opérateur et la nature des garanties choisies.

Sur la fiche de paie, la hausse agit comme une retenue supplémentaire. La ligne « complémentaire santé » grimpe, car la cotisation augmente, et le net se contracte d’autant. L’impact est simple à lire, car il touche chaque mois la rémunération versée. Le salarié subit donc un recul direct, sans marge d’ajustement immédiate.

Combien la taxe réduit le salaire net moyen

En 2025, la cotisation moyenne s’établit à 103 € par mois. Avec un partage à 50/50, le salarié paie en moyenne 51,50 €. Une majoration attendue dès l’an prochain alourdirait ce prélèvement, et la rémunération nette se tasserait, car la cotisation santé est prélevée avant le versement sur le compte bancaire.

Les prix des complémentaires montent déjà depuis plusieurs années. Les hausses observées sont de 3,1 % en 2021, puis 2,9 % en 2022. Elles atteignent 6 % en 2023, 7 % en 2024, et encore 6 % en 2025. La dynamique reste défavorable, car les dépenses de santé progressent, et la pression financière s’accumule.

Si la taxe est validée lors du vote budgétaire 2026, la dépense grimpera encore. Le salarié paierait 54,59 € par mois, contre 51,50 € aujourd’hui. Sur l’année, cela représenterait environ 655 € en 2026, contre 618 € en 2025. Ce différentiel érode le pouvoir d’achat, car il se répète douze fois, donc sans effet compensateur.

Pourquoi cette décision exige des compensations rapides et claires

Ce choc sur les cotisations impose des réponses lisibles et rapides. Les employeurs, les agents publics et les assureurs doivent pouvoir anticiper, car le net recule au fil des mois. Une baisse d’autres prélèvements, des contrats plus clairs et une meilleure concurrence atténueraient l’impact de la taxe. À défaut, confiance et pouvoir d’achat s’effritent.

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