Sous les projecteurs du Louvre, deux suspects retiennent l’attention alors que les premières heures de leur garde à vue dévoilent les contours d’une affaire hors norme. Dans le silence tendu des interrogatoires, les enquêteurs tracent patiemment les premières lignes d’un récit qui captive autant qu’il interroge. Les prochaines heures pourraient bouleverser la perception de ce que l’on appelle déjà la « casse du siècle ».
Indices matériels et recoupements autour du casse du Louvre
Sur la scène, la police scientifique a collecté une moisson d’indices, affirme leparisien.fr. Des cheveux ont été prélevés dans un casque abandonné. Des traces ont été conservées dans la texture d’un gilet jaune. Recoupés avec rigueur, ces éléments relient la fuite aux exécutants entrés dans la galerie. Le relevé a été opéré selon des protocoles stricts.
Le Louvre apparaît au cœur du puzzle. Les profils génétiques ont « matché » dans le fichier national, après introduction via le FNAEG. Cette concordance offre une base solide à des auditions tendues. Chaque silence peut peser aussi lourd qu’un aveu.
Le vol a frappé dimanche 19 octobre, en un peu plus de sept minutes. Huit objets d’une valeur inestimable ont été visés. Depuis huit jours, la scène figure parmi les plus photographiées du monde. Les perquisitions sont serrées. Elles visent à verrouiller la chaîne de preuves.
Profils judiciaires et avancées de l’enquête
Placés en garde à vue depuis samedi soir, à la Brigade de répression du banditisme de la PJ parisienne. Les deux trentenaires exercent leur droit au silence. Connus pour des vols par effraction, des outrages et des violences. Ils ne figuraient pas parmi les têtes du grand banditisme.
Le premier a trente-neuf ans et possède la double nationalité française et algérienne. Il aurait été identifié grâce à des cheveux saisis dans un casque de moto délaissé. Le second, Français originaire du Mali, doit sa trace à un gilet jaune abandonné, puis récupéré par un témoin.
Dans ce cadre, le Louvre impose une pression symbolique. Les policiers surveillaient le duo quand l’un s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie, à Roissy. Une approche par nacelle a permis d’atteindre les fenêtres de la galerie d’Apollon. Ils arrivent ce soir à mi-parcours de leur garde à vue. Les interpellations ont été précipitées.
Bijoux introuvables et pistes d’écoulement hors du Louvre
Deux autres exécutants attendaient au pied du musée, sur des scooters T-Max moteurs tournants. Ils ont pris la direction de l’autoroute A6. Ils restent recherchés. Les policiers décrivent un commando précis. Chaque rôle, de l’entrée à la sortie, a été minuté. Le duo a disparu très vite.
Depuis samedi soir, les perquisitions n’ont pas permis de retrouver les huit objets. Le risque est clair : un démembrement rapide et un envoi à l’étranger via des filières spécialisées. Ensuite, une dispersion. Certains diamants, cédés au détail, rendraient la reconstitution presque impossible. Revendus rapidement, ils brouilleraient la traçabilité et dilueraient l’ensemble.
Le Louvre demeure l’épicentre symbolique. L’enjeu est désormais logistique. Il faut remonter la chaîne d’écoulement, isoler des receleurs et resserrer l’étau. Les enquêteurs espéraient suivre plus longtemps les exécutants afin d’atteindre le reste du réseau. Voire des commanditaires, sans compromettre des surveillances en cours.
Ce que disent les silences et ce que cherche encore l’enquête
Au-delà du symbole attaché au Louvre, le dossier avance au rythme d’expertises. Les recoupements s’enchaînent, tandis que s’opposent mutisme et preuves matérielles. Tant que les bijoux restent introuvables, le risque d’un démontage irréversible persiste. La stratégie consiste à resserrer chaque maillon, afin d’identifier le commando entier et sa logistique. La priorité est double : sécuriser les pièces et identifier les fuites d’écoulement. Le temps presse.